Les parasites

Mon protocole antiparasitaire

 

                   Les parasites sont un enfer lorsque notre animal est touché. Les puces peuvent envahir notre environnement et leur transmettre des maladies et des vers intestinaux, provoquer des allergies, les tiques transmettent elles aussi des maladies parfois graves. Ces petits êtres terribles ont foulé la terre bien avant nous, et nous aimerions bien qu'ils cessent d'exister malgré leur nécessité dans l'écosystème. Il existe de multiples formes de parasites qui s'attaquent au sang de nos compagnons (et au notre...) par le biais de la peau ou bien investissent les intestins de nos loulous et peuvent, en cas de déséquilibre ou à la faveur d'un système immunitaire affaibli, s'y développer en excès. 

 

Les différents types de parasites

 

Les parasites externes

      Les parasites externes vivent dans l'environnement et grimpent sur le chien pour s'y nourrir, ou vivent directement sur le chien, ce sont des insectes ou des acariens. Ils se nourrissent principalement de son sang, en perçant la peau pour l'atteindre, ou des débris de peau et de ses poils pour le cas des poux broyeurs. Nous allons lister les types de parasites les plus communs et rapidement en expliquer le fonctionnement, mais un futur article parlera plus en détail de ces désagréables bestioles que l'on préfère ne jamais rencontrer. Certains de ces parasites se nourrissent du sang dans le cadre de leur reproduction, d'autres sont entièrement dépendants du sang d'un hôte pour vivre.

 

Les parasites de passage

 

                     Ce sont des parasites qui vivent dans l'environnement, et se posent ou grimpent sur le chien pour s'y nourrir. Ils n'y vivent normalement pas en continu, mais on peut les y observer, surtout en cas d'infestation. Puces, tiques, moustiques, taons, phlébotomes, stomoxes, aoûtats... autant de sympathiques créatures qui apprécient venir mettre en contact leur salive, leur rostre ou leur tête entière en contact avec les couches inférieures de la peau de nos compagnons (et la notre) dans le but d'y prélever du sang. Certaines mouches mordent les zones moins poilues et bien irriguées du corps comme le museau et la pointe des oreilles, provoquant des croûtes sur lesquelles elles viennent se nourrir. Ces animaux se nourrissent sur le chien puis retournent vivre dans leur environnement pour y pondre. La puce quant à elle pond sur le chien, les oeufs étant disséminés dans son biotope lorsqu'il se déplace.

                    
Les squatteurs

 

                     J'appelle affectueusement ces parasites qui ne quittent pas le chien et y font tout leur cycle. Ils vivent sur le chien, s'y nourrissent, y pondent, y naissent et y meurent. On trouve dans cette catégorie les sarcoptes, responsables de la gale, les cheyletiella responsables de la pseudogale, les otodectes responsables de la gale des oreilles. Je ne classerais pas les demodex dans cette catégorie, car s'ils sont considérés comme problématiques dans certaines situations où ils se développent en surnombre en provoquant des réactions allergies, ces petits animaux font partie du biotope naturel de la peau, ils se nourrissent des peaux mortes, participant au nettoyage de celle ci. 

 

Les parasites internes

               Les parasites internes vivent à l'intérieur du tube digestif, du sang ou des organes du chien, ce sont des vers, des protozoaires ou des sporozoaires. Ils contaminent le chien le plus souvent par l'ingestion d'oeufs, de larves ou de kystes dans l'environnement, par ingestion d'hôtes intermédiaires (puces, rongeurs, gastéropodes) ou par la piqûre de certains insectes. Ils se nourrissent de sang ou des résidus alimentaires du chien et peuvent être totalement asymptomatiques, ou provoquer des diarrhées, un amaigrissement, voir des problèmes cardiaques et pulmonaires en fonction du parasite infectant. Ces squatteurs peuvent être dangereux pour la santé du chien et même pour la santé humaine, car les contamination interspécifiques ne sont pas rares, et l'humain est considéré comme un hôte intermédiaire par une partie de ces parasites (notamment le tænia échinocoque, que le chien peut ingérer en mangeant des campagnols). 

Comme pour les parasites externes, un article plus détaillé sur certains de ces parasites est prévu, en particulier sur les parasites tels que la giardiose, devenu très commun et à l'origine de gros soucis de santé chez les chiens, en particuliers les chiens de berger souffrant d'un déficit sélectif en immunoglobuline.

 

Les différents types d'antiparasitaires

 

Les répulsifs

               Il existe sur le marché nombre de traitements répulsifs, plus ou moins efficaces, plus ou moins pseudo-scientifiques, qui ont parfois le mérite de diminuer le nombre de parasites à venir se poser sur le corps du chien. Ils ne sont pas tous sans conséquences sur le chien, et il faut selon moi les utiliser avec parcimonie ou les éviter en fonction du produit qui est recommandé. Souvent à base de plante, ils déposent sur le corps du chien une texture, une odeur ou un champ électromagnétique qui repousserait les parasites et brouillerait leur perception de leur proie.

 

Les extraits de plantes (eaux de parfum, macérats...)

 

                     Certains extraits de plantes sont réputés pour avoir des vertus répulsives sur les moustiques (la citronnelle), et autres insectes piqueurs (lavande, tea tree, jus de citron, menthe, thym, romarain). Infusées dans de l'eau chaude, de l'huile ou dans du vinaigre de cidre, ces plantes donneraient au chien une odeur infecte répulsive pour les parasites. Il est possible d'en acheter dans le commerce ou de le préparer soi même.

 

Les huiles essentielles

 

                     Elles aussi extraites des plantes, ce sont les extraits concentrés des composés aromatiques des plantes, dans lesquelles se trouvent également concentrés les principes actifs de celles ci. Les huiles essentielles sont beaucoup plus fortes en odeur et en usage que les macérats et autres eaux de parfum, et sont utilisées dans certaines formes de médecines alternatives comme la zoopharmacognosie, qui consiste à proposer des extraits de plante aux animaux pour que ceux-ci sélectionnent ceux dont ils ont besoin pour se guérir eux-mêmes, reproduisant par exemple leur réflexe naturel à ingérer certaines essences dans la nature comme le gratteron contre les douleurs d'estomac.

                     Du fait de leur concentration en principes actifs, nous n'utilisons plus ces méthodes répulsives, car tout comme n'importe quel médicament, les huiles essentielles présentent des effets secondaires, et certaines sont toxiques à haute dose. Elles sont, selon moi, à utiliser avec parcimonie et uniquement sous la forme de zoopharmacognosie, le chien devant toujours avoir le choix de les prendre ou de s'en éloigner, ce qui est impossible en cas d'application sur son corps.

 

Les perles de céramique EM

                     Disposées le plus couramment sur des colliers, les perles de céramique EM sont constituées d'argile fermentée "enrichie en micro-organismes efficaces" tels que des levures, des ferments lactiques et de bactéries photosynthétiques, puis cuites à très haute température. Ce procédé de fabrication confèrerait aux perles un pouvoir de filtration de l'eau, mais également des vertus répulsives pour les parasites. Si l'efficacité de ces perles n'est pas démontrée scientifiquement, elles ont le mérite de ne faire aucun mal, et certains témoignent de leur efficacité relative dans une baisse de la présence de parasites sur leur animal quand il porte le collier. Pour notre part, nous en avons acheté à notre amie Maïa, car nous ne traitons pas les chiots en chimique avant l'âge de 6 mois. Ils sont très jolis et pratiques, si vous souhaitez prendre contact avec elle, vous pouvez cliquer ici pour voir sa page facebook, ou la contacter via sa boite mail tiktakflash@orange.fr .

 

Les huiles

 

                     Appliquée sur la peau ou sur le poil, l'huile de coco a des propriétés insectifuge grâce à sa haute teneur en acide laurique, un acide gras saturé, elle a une fonction répulsive efficace sur certaines tiques selon une étude réalisée en laboratoire.* Elle aurait une action insecticide partielle, mais pour cela, il faut l'appliquer quotidiennement avant les sorties. Elle a également une action mécanique qui gêne la tique lorsqu'elle grimpe sur le poil de sa proie.

                  L'huile de neem a des propriétés répulsives voir insecticides contre les insectes et acariens piqueurs, appliquées à 2% (maximum 10% et jamais pure) dans une solution mélangeant une solution aqueuse à un liant (savon de marseille, savon noir) ou dans de l'huile de coco, elle augmente l'efficacité répulsive à insecticide selon l'espèce et la quantité ingérée par le parasite. Attention, cependant, cette huile ne doit pas être appliquée sur votre chien s'il est léché par votre chat, et il ne doit pas l'ingérer.

 

L'huile de poignet

              L'huile de coude serait un peu abusive compte tenu du geste appliqué pour retirer manuellement les parasites. Limitée par la quantité de poil de nos altdeutsche, elle reste malgré tout une solution efficace et sans danger pour nos compagnons, à condition qu'ils aient été entrainés pour leur retrait sans conflictualité. Avant la piqûre, il est possible de retirer les tiques manuellement grâce à certains gants, certaines brosses et peignes à poux, ou au pulseur (mais attention, cette technique envoie le parasite dans l'environnement...). Une fois la tique plantée, un crochet tire tique reste une bonne solution, à mettre en place rapidement. Pour ma part, une fois retirée, je colle la tique sur un scotch et je l'oublie dans un coin à défaut de l'envoyer dans un laboratoire d'analyse (oui, pas bien), ou je l'écrase si je n'ai pas de scotch sur moi. Je trouve la méthode écrasement moins cruelle que l'oubli sur un scotch, mais promis, un jour je prendrai le temps de les envoyer en labo pour aider la recherche scientifique !

 

Les insecticides chimiques

 

                     Outre les insecticides naturels comme certaines huiles et huiles essentielles citées plus haut, il existe des pesticides chimiques, vendus en clinique vétérinaire, en pharmacie ou en grande surface pour certains. 

partie à venir

 

Fluralaner Bravecto

Afoxolaner Nexgard - Frontpro

Sarolaner Simparica - Stronghold plus

 

Notre protocole

 

                     Compte tenu de l'efficacité relative des traitements répulsifs, nous dansons en mettant dans la balance les risques et l'inconfort d'une infestation parasitaire dans la maison et l'environnement, les risques de maladies graves provoquées par la piqure de certains parasites et les risques liés à l'application ou l'ingestion de produits potentiellement toxiques pour la santé de nos animaux. 

 

Notre protocole contre les puces et les tiques

              Pour les petits, pas de produits chimiques, on traite tout en préventif. Ils vivent au sein d'une meute traitée, avec leur mère qui ne l'est pas pour sa part. En cas de pression importante, on utilise des remèdes naturels à base de macérat dans vinaigre de plantes répulsives, diluées avec de l'eau en alternance avec application d'huile de coco sur le poil. Nous n'avons jamais essayé l'huile de neem sur les tout petits et attentons d'en savoir plus à ce sujet avant de nous lancer. Jusqu'à présent, nous n'avons jamais eu à subir d'infestation de puces, nos principales casse-pattes sont les tiques, et nous n'en avons jamais trouvé sur les petits. A partir d'un certain âge, nous leur mettons un collier à perles EM commandé chez Totem Nordique. Ce collier est intégré au kit chiot.

              Pour nos grands, le protocole est un mélange entre préventif et curatif. Nous traitons avec du Nexgard tous les 4 à 6 mois en fonction de la pression parasitaire. En limite de traitement, lorsque je retrouve plusieurs tiques encore vivantes sur plusieurs de mes chiens, je surveille le lendemain et les retire. Si elles sont encore en vie, je pars sur l'administration d'un comprimé de Nexgard (25-50). Pour une première prise, sur les chiots de 6 mois qui font tout juste 25 kilos, je donne une moitié (mais il est aussi possible de prendre un comprimé de Nexgard adapté 10-25). Je ne traite jamais "en préventif", et uniquement en curatif, comme sont indiqués ces médicaments. Afin de limiter le besoin de ces traitements chimiques qui ne sont pas anodins, je traite en préventif par pulvérisation avant les balades avec un macérat de vinaigre et de plantes ou un mélange d'huile de coco et d'huile de neem et fais un check up au retour de balade, et bien sûr le collier de perles de céramiques. 

              Aucun traitement n'est administré à un chien présentant des soucis de santé.

 

Notre protocole contre les parasites intestinaux

              Contrairement aux recommandation répandues, nous ne traitons pas les adultes en préventif. Notre protocole consiste à essayer de créer un environnement de vie défavorable au développement des parasites, par une alimentation adaptée et de qualité. Nous faisons réaliser régulièrement des examens coprologiques en laboratoire ou chez notre vétérinaire, qui nous permet de révéler la présence ou l'absence de parasites intestinaux. S'il y a présence, nous appliquons le traitement adapté. Cependant, s'il n'y a pas de parasites, il n'y a aucune raison d'administrer un traitement chimique qui n'est pas anodin, et n'a aucune efficacité préventive puisque le traitement ne fait que traverser le corps, éliminer une partie de la flore intestinale du chien sans aucun intérêt pour sa santé en l'absence de parasites. Contrairement à une idée reçue souvent répandue, nous n'observons pas plus de présence de parasites avec une alimentation à base de viande crue que ce qui peut être observé dans une alimentation aux croquettes, cependant nous sommes soucieux de la provenance de la viande que nous leur préparons, qui est destinée à la consommation humaine.

              Pour les petits, nous appliquons un protocole de vermifugation un peu plus stricte, en variant les types de vermifuges qui leur sont donnés. Avant leurs dix semaines, ils auront reçu 4 traitements différents, toujours à la condition qu'ils ne présentent aucun souci de santé à côté.

 

 

 

 

*Sources :

Huile de coco _ 

  • Huile de coco et acariens _ Repellent and acaricidal activity of coconut oil fatty acids and their derivative compounds and catnip oil against Amblyomma sculptum. Dec 2021. Mayara Macêdo Barrozo, Viviane Zeringóta, Lígia Miranda Ferreira Borges, Nélio Moraes, Kim Benz, Amy Farr, Junwei Jerry Zhu.
  • Huile de coco et moustiques, mouches, tiques et punaises _ Coconut Oil Compounds Repel Insects Better than DEET. Oct 2018. Sandra Avant.

Huile de neem _

  • Huile de neem et moustiques, phlébotomes_ Larvicidal activity of neem oil (Azadirachta indica) formulation against mosquitoes. 2009 Jun. Malar J
  • Azadirachta indica (Sapindales: Meliaceae) Neem Oil as a Repellent Against Aedes albopictus (Diptera: Culicidae) Mosquitoes. J Insect Sci. 2019 Nov. Fabio Macchioni 1, Marta Sfingi 1, Daniele Chiavacci 2, Francesca Cecchi 1.
  • Huile de neem et puces_ Larvicidal effects of neem, Azadirachta indica on fleas in Tanzania. ICIPE 1991
  • Effects of Azadirachta indica (Neem) Extract on Livestock Fleas in Morogoro District, Tanzania. Sept 2011. B. S. Kilonzo, A. J. Ngomuo, C. A. Sabuni, G. F. Mgode.
  • Huile de neem et tiques_ Acaricidal Properties of Four Neem Seed Extracts (Azadirachta indica) on the Camel Tick Hyalomma dromedarii (Acari: Ixodidae) Front Vet Sci. 2022 Jul

Les puces et les tiques

 

Les parasites intestinaux

 

Les répulsifs antiparasitaires

 

Le retrait manuel

 

Les antiparasitaires 

 

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